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mercredi 16 février 2011

L'Homme n'est rien...

   J'ai souvent du mal à mettre des mots sur ce que je ressens... Je me sens tellement seule parfois...
Mais la semaine dernière, chez mon coiffeur, quelle surprise en découvrant un article d'un philosophe et naturaliste qui résume très bien mes pensées...
Je me suis donc empressée d'acquérir le magasine Ushuaïa de ce mois-ci.


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Patrick Chappatte


   "L'Homme imagine que rien n'existe sans lui; que seule sa conscience crée la réalité; que l'univers entier l'acclame... Le cosmos s'amuse de cet orgueil stupide.
   L'Homme se persuade qu'il se distingue de tous les autres vivants; qu'il est au sommet de la pyramide biologique; qu'il incarne une créature élue de Dieu (s'il a l'esprit religieux) ou de Darwin (s'il est évolutionniste). Il se prend pour la maître. Il se baptise "deux fois sage" (Homo sapiens sapiens), preuve qu'il ignore jusqu'au sens du mot "sage".
   La vérité est différente. L'être humain n'est qu'un brimborion négligeable. Un amas d'atomes réunis par hasard, sur une planète minuscule qui tourne autour d'une petite étoile (le Soleil), située à la périphérie d'un bras secondaire (dit Orion) de notre galaxie (la Voie lactée), sachant qu'il existe 200 milliards d'étoiles dans notre galaxie et 200 milliards de galaxies dans l'univers...
   L'Homme n'a pas inventé grand chose, excepté la vanité, la goinfrerie, le match de football, l'épuration éthique et la guerre. C'est un australopithèque mal dégrossi; doté, certes, d'un cerveau de 1 300 grammes dont peuvent sortir la peinture de Léonard de Vinci ou la relativité d'Einstein, mais plus souvent l'obsession du territoire et le désir de dominer l'autre; ou de l'assassiner.
   Nous sommes éphémères. Quand disparaîtrons-nous ? Probablement très vite, si nous continuons, sous prétexte de "croissance" et de "progrès" matériels, à détruire la matrice de nos existences par nos saccages et nos pollutions.
   Nous pourrions, bien sûr, décider de poursuivre plus avant notre belle aventure. Ce choix d'un destin "durable" exige sagesse, tolérance, partage des richesses et démocratie du monde. Par dessus tout, ce que j'appelle la "philosophie du peu". L'émerveillement du poète ou de l'enfant, pour qui la Lune n'est pas d'abord un territoire à investir et à piller, mais un croissant d'or pâle dont l'autre nom s'écrit "beauté". "


Yves PACCALET


Son blog : ici    


2 commentaires:

  1. Je partage assez ce point de vue !
    Nous ne sommes pas grand chose et nous saccageons pourtant tellement ...

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